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Voici tout ce que vous devez savoir avant de vous faire tatouer !

Le tatouage est de nos jours une pratique universelle à laquelle s’adonnent bon nombre de personnes, notamment les célébrités. Mais reste-t-il sans entraîner des risques sur la santé ? Voici tout ce qu’ignorent les pratiquants.

Sommaire

Qu’est-ce que le tatouage ?

Le tatouage consiste à introduire de l’encre et des pigments sous la peau de manière à obtenir un dessin selon le dessein du client. L’encre est déposée sous la peau entre le derme et l’épiderme. Elle est introduite à une profondeur allant de 1 à 4 mm selon la partie du corps qui abrite le tatouage. Le soin de la réalisation de cette activité est laissé à des professionnels qualifiés. Le tatouage est réalisé à l’aide d’un dermographe (machine électrique servant à tatouer), des aiguilles à usage unique et des colorants. Avant de commencer le tatouage, le tatoueur doit inspecter la peau. Il vérifie s’il n’y a pas de grains de beauté ou de lésions sur lesquels il n’est pas recommandé de tatouer. Ensuite, il rase la peau et la désinfecte.

Depuis 2003, il existe à Paris une charte d’hygiène écrite conjointement par le Syndicat National des Artistes Tatoueurs et les médecins de l’hôpital Rotschild à Paris. Elle fixe les règles d’hygiène de la matière et celles de stérilisation du matériel. Malgré toutes ces précautions, le tatouage ne reste pas sans entraîner des conséquences sur la santé, car la peau n’est pas conçue pour contenir des corps étrangers.

Les risques d’infections locaux

Comme il est dit plus haut, au cours d’un tatouage, les aiguilles pénètrent la peau et y déposent une couche d’encre. Ils laissent ainsi une plaie qui se cicatrise en quelques semaines, mais qui ouvre la porte à des infections bactériennes multiples. Ce sont des hypothèses heureusement très rares, mais d’évolution très rapide en quelques jours dans la majorité des cas. En effet, si le tatoueur désinfecte régulièrement la peau durant l’acte et pendant la cicatrisation du tatouage, le client se doit, lui, de nettoyer la peau à l’eau et au savon dès la fin du tatouage.

À vrai dire, le savon est un désinfectant paradigmatique qui permet d’éviter les infections cutanées comme le follicule bactérien ou le staphylocoque. Si le tatoueur a travaillé dans des conditions sales, sans hygiène ou si le client n’a pas suivi les consignes du tatoueur, ces infections sont susceptibles de faire surface. Il faut donc suffisamment et régulièrement nettoyer la peau pour les prévenir. Par ailleurs, des verrues virales peuvent parfois apparaître sur le tatouage sans qu’on ait une idée de leur origine. Elles seraient présentes avant même le tatouage, mais invisibles à l’œil nu. Elles s’amplifient à cause des effets du tatouage, et bienvenues donc les complications.

Les retombées allergiques dues aux encres du tatouage

L’encre déposée sous la peau au cours du tatouage n’est pas un geste anodin. Il entraîne des complications très fréquentes après le tatouage. Les réactions se matérialisent par un tatouage qui démange, qui gonfle après exposition au soleil ou par des lésions relativement importantes. Ces réactions ne sont pas vraiment prévisibles et peuvent subvenir dans un délai allant de quelques semaines à plus de 40 ans. Le plus souvent, ces inconvénients sont dus à l’encre (la couleur rouge en particulier). L’obligation de marquer les composants de l’encre devrait limiter ce genre de désagrément. Ainsi, si l’on connaît des allergies aux composantes d’une encre, il vaut mieux l’éviter (quelle que soit la marque). Le traitement de ces allergies implique l’application de corticoïdes locaux sur la partie touchée.

De toute façon, les traitements sont sans résultats durables, car l’encre est toujours présente sous la peau. Il faudra alors recourir à la chirurgie pour retirer le tatouage.

Les risques d’infections virales

Au cours d’un tatouage, les aiguilles qui piquent la peau engendrent un saignement. Ceci pourrait constituer un risque probable de contamination par certains virus notamment l’hépatite B, le VIH ou encore l’hépatite C. En effet, il y a quelques années, des cas de contamination ont été effectivement décelés après tatouage. La contamination était causée par l’utilisation du même matériel sans stérilisation préalable. Aujourd’hui, les tatoueurs professionnels stérilisent le matériel après usage ou se servent carrément d’aiguilles à utilisation unique. Pour des questions de prudence, il est conseillé de faire une sérologie de l’hépatite C dix semaines après le tatouage.

Tatouage et cancer de la peau

Il n’est pas facile à ce jour d’établir un lien direct entre le tatouage et le cancer de la peau. Néanmoins, il existe quelques cas de patients qui ont développé le cancer de peau sur les tatouages plus ou moins récent. En tout cas, il est préférable de consulter un dermatologue si une lésion apparaît sur un tatouage et ne se cicatrise pas.

Que faut-il savoir avant de se faire tatouer ?

En plus des conséquences du tatouage, quiconque désire se faire tatouer doit avoir une idée de certains aspects secondaires de la chose :

  • Faire disparaître un tatouage parce que vous en êtes fatigué ou parce que cela vous pose des problèmes d’ordres privés ou professionnels n’est pas chose facile. Cela implique une procédure à risque, susceptible d’engendrer de lourdes dépenses.
  • La grossesse, les effets de l’âge ou même les changements morphologiques peuvent entraîner une déformation du dessin, le rendre moins esthétique. C’est pourquoi il n’est pas conseillé aux femmes de faire des tatouages sur le ventre ou sur les seins.
  • Certaines techniques de tatouage sont moins durables. Aussi la composition de certaines encres est toxique. Il est donc conseillé de choisir les encres biodégradables qui sont plus faciles à éliminer.

Quelques précautions à prendre

  • Il fait bien choisir son tatoueur. Un tatoueur digne de confiance doit être agrégé par le ministère de la Santé. Aussi, il doit être un professionnel qualifié.
  • L’hygiène générale du salon doit être sans faille. Pendant le tatouage, le port de gants est exigé. Il faut désinfecter les matériels à usage multiples et prévoir des matériels jetables neufs (aiguilles, encres, bandes) pour chaque client.
  • Exigez qu’avant de commencer le travail le tatoueur inspecte la partie de la peau en vue de s’assurer qu’il n’y a pas de lésions ou de grains de beauté.
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Le Chapelier Fou

De mon vrai nom Guillaume, on m'appelle le chapelier fou étant donné que je porte presque toujours un chapeau, et fou pour mon coté loufoque:)

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